L’ASSISTANTE DE DIRECTION ET L’HANDICAP


 

LE POSTE D'UNE JEUNE SECRÉTAIRE, ASSISTANTE À L’ADEME, ENTIÈREMENT RÉAMÉNAGÉ PAR LE SAMETH
Embauchée en 2006 à l’Ademe de Nantes comme secrétaire assistante, Véronique, 25 ans, ne travaille pas au mieux de ses compétences en raison d’un poste qui n’est pas adapté à son handicap. Son bureau est entièrement réaménagé avec l’aide du Sameth
L'EXPÉRIENCE
Article rédigé le 10/10/08

VÉRONIQUE A DU MAL À ASSUMER SES TÂCHES QUOTIDIENNES

Début 2006, la délégation régionale nantaise de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) crée un poste de secrétaire assistante. Elle en informe le service RH du siège parisien, chargé de réaliser le recrutement en concertation avec le délégué nantais. Au titre de l’accord d’entreprise, signé il y a quelques années, entre la direction et les représentants syndicaux sur l’égalité professionnelle, le profil de poste est transmis à Cap Emploi et Handisup, deux acteurs de l’insertion des personnes handicapées. Quatre CV sont proposés par Handisup, à Muriel Bensard, assistante sociale, chargée plus particulièrement de présélectionner les candidats handicapés. Un profil se détache très nettement du lot, celui de Véronique, 25 ans, titulaire d’un BTS assistante de direction effectué en contrat d’apprentissage à la Chambre de Commerce et d’industrie de Nantes, en alternance au sein d’une grosse entreprise. La jeune femme, qui est atteinte d’une maladie congénitale rare (et qui se déplace le plus souvent en fauteuil roulant manuel), est intégrée en CDI  assorti d’une période d’essai de deux mois, début juin. Mais rapidement, elle se laisse déborder par ses tâches quotidiennes et montre des signes de fatigue inquiétants.

UN ERGONOME POINTE LES DIFFICULTÉS DE LA JEUNE ASSISTANTE

Responsable de l’accueil physique et téléphonique, du traitement du courrier de la délégation régionale, de la gestion de la documentation et de la préparation à l’archivage des dossiers, Véronique se trouve dans l’incapacité physique, en raison de sa petite taille et de sa mobilité réduite, d’assumer toutes ces tâches. « Tous les documents étaient étalés sur le sol autour d’elle, se souvient Muriel Bensard. Sans doute n’avait-elle pas encore trouvé son mode d’organisation, mais, de toute évidence, le bureau était inadapté ».
Une étude ergonomique est alors confiée au Sameth qui se rend sur place, observe Véronique au travail et identifie les situations handicapantes. Le service d’aide au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés élabore ensuite un cahier des charges et préconise un choix de solutions dans le but de réaménager le bureau, de faciliter la mobilité de la jeune femme (se baisser, se lever, s’asseoir) et d’organiser ses tâches (classer, ranger, noter…).

Lien utile pour le handicap dans la Gironde : 

- http://www.sameth33.fr/
https://www.agefiph.fr/Annuaire
UN BUREAU TOTALEMENT RÉAMÉNAGÉ

Pour compenser le handicap physique de Véronique, l’Ademe fait donc l’acquisition d’un bureau adapté à sa morphologie, réglable en hauteur et de faible profondeur et d’un fauteuil de bureau ergonomique. La jeune femme est équipée d’un casque et d’un système de décrochage à distance pour les appels téléphoniques. Par ailleurs, divers accessoires de bureaux lui faciliteront la tâche : ouvre-lettres électrique, repose-poignets… Enfin, le système de rangement est repensé et un chariot adapté est prévu pour le déplacement des dossiers à archiver.
Avant que l’aménagement ne soit finalisé, Véronique bénéficie de l’aide de quelques collègues auprès de qui elle a immédiatement suscité la sympathie. Ils continuent chaque jour à l’aider pour accéder au bâtiment qui n’est pas encore totalement accessible : si l’intérieur est entièrement aux normes, à l’extérieur, les quelques marches du perron d’entrée restent infranchissables pour la jeune femme.

UNE SITUATION STABILISÉE

« Aujourd’hui, les conditions sont réunies pour que Véronique puisse faire son travail sans difficulté », indique Muriel Bensard. Son embauche avait pour objectif de décharger certains collègues d’un surplus de travail. Cependant, il leur a fallu patienter le temps que Véronique soit en mesure d’être pleinement opérationnelle.
Muriel Bensard constate par ailleurs que sa présence a apporté beaucoup à la représentation que les uns et les autres ont du handicap. « Lors de la formation auxquels ont droit tous les entrants à l’Ademe, Véronique s’est déplacée au siège à Angers, un site qui n’était pas adapté à son handicap en raison, entre autres, d’une marche assez importante à l’entrée. Elle s’est fait aider par des collègues et « tout le monde a joué le jeu ». La personnalité de la jeune femme a fait le reste.


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